PÉTRICHOR

n.m. Odeur qui se dégage de la terre lorsque tombe la pluie après une période sèche.

Ça vient d’où Pétrichor ?

(et ça se dit pétrichor ou pétrikor?)

Le pétrichor, c’est cette odeur difficile à décrire mais parfaitement reconnaissable qui se dégage de la terre chaude après la pluie. Les humains savent détecter cette odeur annonciatrice de pluie dans l’air à d’infimes concentrations et à de très grandes distances.

C’est un mot créé dans les années 60 par une chimiste et un géologue australiens à partir des racines grecques anciennes πέτρα / pétra (« pierre ») et ἰχώρ / ikhṓr (« fluide, sang »). Dans la mythologie grecque, on appelait ichor le sang des dieux. Cette origine grecque explique pourquoi le ch se prononce k, comme dans psychologie.

Mais suffit le geekage étymologique!

Pourquoi Pétrichor ?

La raison pour laquelle j’ai choisi Pétrichor, c’est qu’il s’agit d’une odeur éphémère qui me ramène immédiatement dans mon corps et dans l’instant présent. Dès qu’elle se présente à mon nez, mon corps tout entier a le réflexe de faire une pause pour prendre une grande inspiration et soupirer de contentement.

Peut-être que ça réveille en moi une mémoire ancestrale, me rassurant que les sécheresses tirent à leur fin, que la terre sera abreuvée et fertile à nouveau. Peut-être que ça me rappelle des moments joyeux de mon enfance où je courais sous la pluie avec abandon et en riant aux éclats. Peut-être que c’est simplement le bien-être lié à l’expansion de ma cage thoracique et le relâchement de mes épaules.

Sûrement un peu de tout ça.

Une leçon de présence attentive

Le pétrichor, de sa nature volatile et éphémère, donne d’excellentes leçons de présence attentive. Si l’on ne prend pas le temps de prendre le temps d’humer le petrichor, il s’envole jusqu’au prochain épisode de pluie estivale.

Il me rappelle aussi les écosystèmes qu’on habite et les liens indissociables entre les différents règnes du vivant et celui du non-vivant. Il ne pourrait pas exister sans les gouttelettes d’eau qui frappent un sol argileux et projettent des aérosols de cette huile excrétée par les plantes qui s’y est accumulée entre les épisodes de pluie. Il n’existerait pas non plus sans les nez des humains qui l’ont trouvé si fascinant et intriguant qu’ils ont tenté de le saisir en lui donnant un nom.

La sagesse des chevaux

Et si l’être humain s’était si bien adapté à son environnement qu’il peut détecter (pourvu qu’on s’y attarde) des averses à des kilomètres à la ronde? Et si nous avions simplement oublié que ces superpouvoirs nous habitent déjà et qu’ils étaient la clé pour retrouver l’essence de nous-mêmes? Et si nous nous rappelions que nous faisons, nous aussi, partie de la nature qui nous entoure et nous émerveille?

Chez moi, ce sont les chevaux qui m’ont ouvert la porte de ces possibilités, de ces pistes de réflexion et de ces prises de conscience. C’est à travers leur prisme que j’appréhende le monde et que je tente de comprendre ma place ici bas. C’est en apprenant à prendre soin des chevaux de ma vie que j’ai appris à mieux prendre soin de moi-même et de ma propre harde d’humains.

(Et oui, pour ceux qui savent, c’est aussi une référence à Amy Pond et au 11e Docteur 😉 )

Curieux d’en savoir plus?

L’atelier Sagesse équine 101, journée d’initiation, est tout indiqué pour plonger dans mon monde et celui des chevaux.